Fan
fiction
Evolvana
Chapitre 1 : Genèse
Le jour se levait sur Midgar. Ici,
sur la plaque supérieure, on pouvait au moins avoir la chance
de voir le soleil, même s’il était en partie caché
par les nuages de pollution de l’immense cité. L’enfant se
leva sans bruit, pour éviter de réveiller ses camarades,
encore profondément endormis, plongés dans un sommeil
empli de rêves ... son sommeil à lui n’était
pas aussi calme. Chaque nuit il faisait d’horribles cauchemars.
Il revoyait Le sergent Arawn, le frappant dès qu’il se retrouvait
seul avec les jeunes apprenti-soldats. Il avait un malin plaisir
à sortir son fouet, son sourire de prédateur au coin
des lèvres, en disant lentement, pour faire durer son plaisir,
voyant l’affolement dans les yeux de ces gamins de huit ans :
« Alors, voyons... qui n’a pas
été sage aujourd’hui ? mm...voyons voir... »
il s’arrêtait presque toujours devant lui, plongeant ses yeux
gris et froids dans les siens. « Toi. » Il
le faisait alors sortir du rang et le faisait se mettre face aux
autres, comme pour présenter une dernière fois un
condamné à sa famille, avant de lui infliger sa punition.
L’enfant savait qu’ Arawn faisait régner la terreur pour
les corrompre. Il donnait des récompenses à ses «
préférés »pour les inciter à dénoncer
les autres. Mais le sergent le prenait toujours comme souffre-douleur.
Dès
qu’il croisait son regard rayonnant d’intelligence, ses yeux d’un
bleu-vert éclatant, Arawn était rempli d’une vague
de haine et de jalousie mêlée. Il ne pouvait supporter
qu’un gamin puisse être plus « fort » que lui.
Son regard d’enfant en disait long sur ce qu’il pensait d’un vieux
sous-officier sadique comme lui. Le MEPRIS. Oui ! c’était
ça qu’il lisait dans ses yeux. Un gosse n’avait pas le droit
de le mépriser, lui ! Mais qui était-il pour se permettre
cette bravade ? Le sergent avait entendu ce que lui avait dit le
professeur Hojo : « C’est un enfant très...spécial.
De toute façon, vous le remarquerez bien assez vite. Prenez-en
soin ! Le président tient beaucoup à lui. Il exige
que vous fassiez un rapport détaillé sur son comportement
et sur tous les changements qui pourraient le concerner. Quant à
moi...je viendrai de temps à autre le voir. Vous pouvez disposer
,sergent. » Arawn trouvait Hojo froid et vraiment étrange...tout
ce qu’il savait, c’est que le jeune garçon l’intéressait
au plus haut point... mais, après s’être renseigné
sur l’identité du gosse, aucun lien de parenté ne
semblait le lier au président. Il n’avait d’ailleurs trouvé
que très peu d’informations le concernant . Son nom de famille
, sa date et son lieu de naissance n’étaient pas précisés.
Il n’y avait de vraiment concret que son prénom. Et pour
le sous-officier ne s’associait à ce prénom qu’un
mot, qu’un sentiment : HAINE. L’enfant
ouvrit lentement la porte, avec une habileté remarquable,
car cette vieille porte de chêne grinçait de tous ses
gonds. Il passa, pieds nus, devant le gardien assoupi, pour
éviter que le bruit de ses pas ne le fasse repérer.
Il avait du mal à distinguer les formes autour de lui. Tout
ce qu’il savait, c’est que les cuisines étaient au bout de
ce long couloir sombre, devant lui. Par les rares fenêtres
du bâtiment, filtrait la lumière encore pâle
de l’aube naissante. L’éclat de ses cheveux argentés
ajoutaient une note irréelle à ce paysage de cauchemar
. Plus que quelques mètres... et il pourrait enfin voler
un bout de pain ou un fruit, pour combler la faim qui le tenaillait
depuis déjà un jour. Le sergent Arawn l’avait privé
de son déjeuner, et même du dîner, sous prétexte
qu’il avait parlé pendant le discours visant à les
informer des nouvelles règles de comportement. Ce qui était
tout à fait faux, d’ailleurs. Plus
que quelques pas... la porte grande ouverte des cuisines était
comme une provocation... il voyait déjà des tranches
de pain, prêtes pour le petit déjeuner, qu’il n’aurait
que dans plusieurs heures. Et encore, une seule par enfant... ce
qui n’était évidemment pas assez pour combler la faim
qui lui faisait mal, à présent... il s’avança...
« Stop, toi ! »
Le garçon sursauta. Cette voix... oh non, se faire prendre
si près du but ... Il se retourna pour faire face au sergent
Arawn. « Alors petit morveux, on a faim ?
on veut voler de la nourriture à la cuisine, c’est ça
? Mmm... bien, trèès bien... » Avant qu’il n’ait
pu terminer sa phrase, qu’il avait d’ailleurs longuement préparé
en vue de cette occasion, l’enfant lui fila entre les mains, fonça
dans la cuisine, déroba plusieurs tranches de pain ainsi
que deux pommes qui étaient posées sur la table et
s’enfuit en courant. « Aarrggh ! sale petit ¤§#°$*
! ! ! » vociféra le sous-officier en courant à
sa poursuite. Mais évidemment, il avait quelque temps de
retard, et le jeune garçon bénéficiait donc
d’un peu d’avance. Celui-ci connaissait l’existence d’une porte
de service à l’arrière des cuisines, pour avoir vu
plusieurs fois une camionnette de la Shin-ra livrer de la
nourriture, et même une fois ce qui lui a semblé être
des armes, par cette porte. Il ignorait à quoi étaient
destinées ces armes. Dans un centre d’éducation de
la Shin-ra, où ne se trouvaient habituellement que les orphelins
recueillis par l’organisation, les quelques éducateurs et
de rares gardes, des armes en nombre paraissaient bien superflues.
Cette histoire l’intriguait, mais il avait d’autres préoccupations
pour l’instant.
Il
passa la porte métallique et déboucha sur une petite
cour entourée de grillages électrifiés. Au-delà,
il voyait les hauts murs des bâtiments de Midgar. Il y avait
bien un moyen de sortir de là! Le garçon regarda tout
autour de lui, mais s’aperçut que la porte par où
rentraient habituellement les camionnettes était cadenassée
et garnie de barbelés. Mais le garçon, voyant toute
issue impossible, avait en deux secondes trouvé le moyen
de s’en sortir. Mais ça ne lui ferait qu’un sursis. Il savait
bien qu’on ne pouvait pas s’évader d’un centre d’éducation
de la Shin-ra comme ça, sans plan ni préparation,
et qu’il ne faisait que retarder, ainsi qu’aggraver, sa punition.
Il avala rapidement une bouchée de pain. Il avait déjà
pesé le pour et le contre : s’il ne s’était pas échappé,
il aurait été privé de petit déjeuner...
et ça, il n’aurait pas pu le supporter. Il préférait
même recevoir quelques coups de fouet que de se priver encore.
L’enfant
regarda le sergent déboucher avec un peu trop de précipitation
dans la petite cour, ce qui l’amena bien à trois mètres
de la porte de service. Le jeune garçon en profita et s’engouffra
par la porte même par laquelle il était venu. Il refit
le chemin inverse, tout en poussant quelques chaises derrière
lui pour ralentir la course de son poursuivant, qui venait à
peine de s’apercevoir du subterfuge. L’enfant savait qu’au-delà
de sa chambre, c’était une impasse. Il ne pouvait pas
braver les gardes, qui à présent devaient être
réveillés, à cause des cris de rage d’Arawn.
Il sourit. Le temps de réaction de ces gardes était
incroyablement lent. Il aurait bien le temps de revenir dans sa
chambre, de bloquer la porte avec une armoire, et de manger ce pourquoi
il s’était attiré autant d’ennuis. Au moins s’était-il
amusé à humilier ce vieux croûton de sergent,
et cette petite victoire emplit son cśur d’aise. «
Hé ! qu’est-ce que tu fais ? ! » lui demanda Midir,
l’un de ses compagnons de chambre, quand le garçon eu renversé
l’armoire de métal en travers de la porte. «
Ne t’en fais pas, je sais ce que je fais. » Il mangea avidement
ce qu’il lui restait de son vol pendant qu’il entendait Arawn hurler.
« Mais remuez-vous donc, bande de chiffes molles ! Ouvrez-moi
cette satanée porte ! ! ! ! » Les soldats se mirent
à la tâche sans grand enthousiasme, donnant des coups
d’épaule dans la lourde porte de bois. Ils eurent bien du
mal à la faire bouger de quelques centimètres... Hors
de lui, Arawn vociféra : « TU ME PAIERAS CA, SEPHIROTH
! ! ! JE TE PROMETS QUE TU ME PAIERAS CA ! ! ! ! » Soudain
la porte céda. Pour laisser place au jeune garçon,
un sourire railleur aux lèvres. « Oui, sergent ? »
Les
coups de fouet s’abattirent sur lui à une cadence phénoménale,
lacérant sa chair impitoyablement, sous les yeux horrifiés
des enfants. Lui, qui essayait de se retenir de crier par
fierté, ne put s’en empêcher quand un coup plus violent
que les autres atteignit son épaule... Arawn paraissait possédé,
abattant son fouet et frappant sans s’arrêter, tremblant de
tous ses membres et hurlant : « TIENS ! ! ! PRENDS CA ! !
! ET CA ! ! ! » comme si toute sa haine passait à présent
dans son arme pour infliger sa volonté et son désir
de tuer. Il
y serait peut-être arrivé si le professeur Hojo n’était
pas arrivé à l’improviste, comme à son habitude,
pour avoir un entretien avec le jeune garçon. Quand il arriva
sur le lieu du drame, qui n’était autre qu’une salle d’exercices
pour les apprenti-soldats, son premier réflexe ne fût
pas de se précipiter pour empêcher le sergent de continuer
de faire souffrir son élève. Il pensa tout d’abord,
en regardant le sous-officier : « S’il savait... s’il savait
qu’en ce moment même il signe son arrêt de mort... »
un petit rire intérieur le prit. Puis en observant l’enfant
à terre, tremblant spasmodiquement sous les coups qui continuaient
de pleuvoir : « Bien...parfait... il est très résistant...
» Un éclair de fierté passa dans ses yeux...
puis il se décida enfin à se montrer.
« Que faites-vous donc, sergent ? N’est-ce pas le protégé
du président que vous battez là ? »
Le sergent sursauta, comme arraché
à sa transe. Oui, apparemment, c’était sa première
technique de limites qu’il avait atteinte là. D’un point
de vue professionnel, c’était assez pitoyable pour quelqu’un
de son expérience. Mais il faut dire que, même s’il
était très difficile de monter en grade au sein de
la Shin-ra, le fait qu’il ne soit que sergent à cinquante-deux
ans démontrait bien ses faibles talents. Mais
soudain, quelque chose d’inexplicable se produisit : une aura rouge
se forma autour de Sephiroth, qui le fit se relever comme si de
rien n’était, puis une lumière verte jaillit du corps
d’Arawn pour envelopper l’enfant. Le
vieux sous-officier tomba à genoux, et reçut une masse
d’énergie en plein ventre. Hojo n’en croyait pas ses yeux
: c’était magnifique ; il venait d’assister à la «
limite » de Sephiroth. Absolument destructrice et merveilleuse
: l’absorption de l’énergie de son ennemi ajouté au
renvoi de toutes les blessures infligées.
«
Magnifique, mon petit, vraiment magnifique... » murmura le
professeur quand Arawn fut tombé à terre, tordu de
douleur.
L’enfant
paraissait abasourdi ; il regardait fixement l’ex-sergent comme
s’il venait tout juste de se rendre compte de ce qu’il avait fait,
pour la première fois de sa vie. Il ne s’était plus
contrôlé quand il avait atteint sa transe. Il n’avait
jamais eut l’intention de faire ça, et, étrangement,
il n’avait retiré aucun plaisir de sa victoire sur cet être
qui lui avait causé tant de malheurs. Hojo s’approcha du
garçon. « C’est très bien... tu as laissé
ta haine te submerger... » le scientifique ricana en hoquetant,
comme il avait l’habitude de le faire. Mais Sephiroth savait bien
que la haine d’Arawn n’en était que décuplée.
Le jeune garçon l’avait ridiculisé et humilié
devant tous les autres enfants, et devant le professeur. A présent
l’image déjà peu prestigieuse du sergent le faisait
passer pour un homme se faisant facilement battre par un gamin de
huit ans. Des ennuis en perspective...
* * * * *
* * * * * * *
Sephiroth
n’arrivait pas à se défaire de cette idée,
qui l’obsédait déjà depuis quelques semaines.
Pourquoi avait-on laissé une deuxième chance à
ce monstre, qui lui avait fait tant de mal, et qu’il détestait
tant ? Il avait était pris flagrant délit par Hojo,
en train de battre le protégé du président.
Une erreur impardonnable, pourtant... A présent le jeune
garçon avait été pris en charge par le professeur
Gast, qui l’éduquait comme son propre fils. Il connaissait
déjà le professeur depuis quelques années,
et l’appréciait beaucoup. Celui-ci lui portait énormément
d’attention, et était toujours à l’écoute de
ses problèmes.
Mais
ça faisait déjà deux mois que l’incident avait
eut lieu, et beaucoup de changements s’étaient opérés
entre-temps. Le sergent Arawn avait dû passer un séjour
dans un centre spécial de la Shin-ra, puis avait été
affecté à un autre poste, moins important et plus
adéquat. Le président Shin-ra avait fait prendre au
garçon des cours particuliers de combat, pour développer
ses capacités guerrières, en vue d’entrer dans le
SOLDAT, organisation regroupant les meilleurs combattants de la
planète. Sephiroth en éprouvait une certaine fierté,
bien que l’homme qu’était le président lui déplût
au plus haut point. Mais il savait qu’il était « différent
» des autres enfants. Dès son premier cours de combat,
il avait fait preuve d’une dextérité phénoménale,
maniant le katana que l’on lui avait donné avec une habileté
hors du commun. Bien sûr, il y avait des progrès à
faire, mais il obtenait déjà d’excellents résultats
pour un gamin de huit ans. Et sa force était à l’image
de ses autres talents : prodigieuse. Mais
le garçon éprouvait un certain malaise à se
sentir si ... différent. Décidément les scientifiques
faisaient trop attention à lui. Mais pourquoi ? Qu’avait-il
de si spécial ? Il ne s’était jamais vraiment posé
la question de savoir d’où lui venait sa force impressionnante.
Il avait tout d’abord pensé que ses parents étaient
de grands guerriers, mais devant sa question, le professeur Gast
avait paru très gêné. « Euh... je n’ai
jamais connu tes parents, Sephiroth...mais... je sais que ta mère
s’appelait Jénova, et qu’elle est morte à ta naissance...
» L’enfant trouvait l’embarras de Gast suspect...
il ne lui avait jamais menti auparavant, à sa connaissance...
il pensa donc que cette réaction était due à
la gêne de lui révéler la mort de sa mère,
et à l’impossibilité de lui dire qui était
son père. Mais pourtant, un soir...
« Vous ne croyez pas,
professeur, que le gosse se doute de quelque chose ? Parfois je
me dis qu’il essaie de cacher ses vrais sentiments... - Mais
c’est ce qu’il fait, Henwen. Il est très intelligent, vous
savez... mais... je ne pense pas qu’il aille chercher plus loin.
C’est pour son bien si je lui ai pas dit toute la vérité...
- En tout cas je suis sûre que vous valez beaucoup mieux que
son père, il n’aurait pas su l’éduquer correctement
! il l’aurait traité comme un animal... oui ! comme un animal
! - Hum...vous avez peut-être raison...mais là
n’est pas la question. Sephiroth doit avoir une vie la plus simple
possible. Mais j’ai l’impression que le président Shin-ra
n’est pas de cet avis... Pour lui c’est un futur guerrier qui émerveillera
le peuple, et qui sera un exemple de la puissance de la Shin-ra.
Quant à Hojo...il ne le voit que comme spécimen. Son
chef-d’śuvre, en quelque sorte. Mais personne, sauf peut-être
moi, ne le voit comme être humain, avec une vie et des sentiments...
Au yeux du monde ce n’est qu’un objet ! - C’est horrible...
mais vous savez que...... »
Sephiroth
préféra en rester là. Il en avait déjà
trop entendu. Un spécimen de laboratoire... c’était
donc ça ! Toutes ces piqûres, ces rapports et ces notes
que prenait le professeur Hojo quand il l’inspectait... Mais que
lui avait-on donc fait ? Sa force, ses différences... était-ce
le résultat de ces injections de ce liquide verdâtre
? Mais pourquoi lui ? pourquoi ses cheveux étaient-ils ainsi
? pourquoi ses yeux brillaient-ils de cette façon étrange
? Tant de questions qui restaient sans réponse, mais dont
une chose était sûre : ces traitements que l’on lui
administrait n’y étaient pas étrangers. Il ne pouvait
croire le professeur Gast, le si gentil professeur Gast, être
complice de ce crime.
Alors
tout sembla s’effondrer autour de lui. Toutes ses certitudes, tous
ses espoirs tombaient en miettes, allant au néant, suivant
son âme aux confins d’un monde noir et dépourvu d’humanité.
Puis il sentit un souffle froid sur son visage. Il sortit de sa
torpeur, pour s’apercevoir que la fenêtre de sa chambre était
grande ouverte, laissant entrer le vent glacial de l’hiver... qui
lui parût presque chaud, en comparaison du gel de son cśur.
Son regard fut un instant attiré par le katana, qui brillait
faiblement dans un coin de sa chambre, puis se reconcentra sur l’ouverture
vers la liberté. Il n’avait qu’à sauter... ça
paraissait si simple de mourir... « La vie est le plus
beau cadeau que la nature puisse nous donner. » Sephiroth
se demanda bien quel avait pu être l’imbécile qui avait
dit cela. Il s’approcha lentement du trou béant et regarda
en bas. Une vraie petite merveille, ces immeubles du secteur nord
de Midgar... particulièrement hauts et traîtres...
Il se pencha... Quand
soudain, une éclatante lumière bleue l’éblouit,
et le projeta en arrière. Tout d’abord, il fut un peu étourdi
par le choc... puis il reprit ses esprits, et chercha son assaillant...Il
sursauta quand il découvrit, lévitant devant sa fenêtre,
une étrange femme... à la peau bleue et aux cheveux
de glace, gracieuse et légère, posant sur lui un regard
plein d’affection et de compassion. L’apparition lui parla d’une
voix douce et mélodieuse. « N’aie pas peur...
Je m’appelle Shiva, et... je viens de te sauver la vie... -
Laissez-moi ! lui répondit le garçon, assez bas pour
ne pas attirer l’attention du professeur Gast, ni de cette
« vieille truie » d’Henwen, qui pour lui n’était
qu’une commère, rapportant chacun de ses faits et gestes
à son protecteur. - Je connais ton histoire, petit...
Je sais ce que tu deviendras, aussi... Nous, les dieux, savons tout
ce qui se passe sur cette planète, et ce qui risquera de
lui arriver aussi... Ta vie sera courte et dure, tu ne riras pas
tous les jours... tu connaîtras tristesse et désespoir,
ainsi que la folie... mais tu seras l’homme le plus puissant du
monde, le plus envié... chacun te respectera et t’admirera...
Le destin ne prévoyait pas ma venue ici, mais ton sort m’intéresse
beaucoup. Je veux te donner une chance de vivre vraiment, Sephiroth.
Maintenant tu as le choix : ou tu suis le destin dont je t’ai parlé,
ou tu as une nouvelle chance. Je peux te sortir de là. NOUS
pouvons te sortir de là. Mais saches que tu ne connaîtras
ni la gloire, ni la célébrité. Réfléchis
bien, car tu ne pourras pas revenir sur ta décision.
- Mais je... - Les dieux font cela pour te sauver, Sephiroth.
Nous avons eu connaissance de ton destin, et nous avons eu beaucoup
de peine quant à la tournure des événements.
Bien sûr, tu es libre de ton choix. Tout au long de ta vie,
nous veillerons sur toi. Tu es notre élu, notre protégé.
Ton âme est bonne, et nous tentons qu’elle ne soit pas minée
par la folie des hommes... Alors, que décides-tu ?
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